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BARROBJECTIF
1 juillet 2010

François Baglin

"Pour un sourire d’enfants"

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Décembre 2008 – Phnom Penh, Cambodge.

ONG fondée en mai 1996 par Christian et Marie-France Des Pallières. Pour un Sourire d'Enfant (PSE) a été créé pour venir en aide aux enfants vivant sur la décharge municipale de Phnom Penh. Depuis ces débuts l'ONG travaille dans une structure appelée la Paillote, située à proximité du dépotoir. PSE y distribue toujours des repas et y prodigue les soins médicaux de bases à l'attention des petits travaillant sur cette montagne d'ordures.

Afin de donner un avenir à ces enfants, PSE a construit en 1997, un centre de rattrapages scolaires et de formations professionnelles. Le centre PSE est plus qu'une école, c'est un lieu où les élèves retrouvent leur condition d'enfants et d'adolescents, sans agression ni exploitation de la part des adultes qui les entourent.

Douze ans après sa création, l'ONG a étendu sa mission aux enfants les plus défavorisés de la capitale cambodgienne : chiffonniers des rues, jeunes prostitués, tous ces enfants laissés pour comptes, livrés à eux même dés leurs plus jeunes âges, qui sans PSE et sans les ONGs en général sont exploités par des mafias locales.

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Le centre situé à quelques centaines de mètres de la décharge accueille aujourd'hui plus de 2200 élèves. PSE permet aussi à 3900 enfants de l'extérieur un accès à l'école, grâce au développement de cours de rattrapage au sein des écoles publiques. De plus. les cuisines du centre prépare chaque jour environ dix milles repas qui sont distribués à la paillote mais aussi dans des écoles publiques. 

Les élèves du centre PSE sont repartis en douze niveaux scolaires correspondant aux classes de CP à la terminale. Le centre est divisé en plusieurs écoles.

-L'école d'hostellerie-restauration ouverte en collaboration avec l’École de Lausanne permet aux jeunes d'être formés à la cuisine, à la boulangerie, à la réception, au service en salle et au service de chambre. Le restaurant Le Lotus Blanc ouvert au sein du centre, permet aux futurs professionnels de s'exercer concrètement à leur métier.

-Une seconde école s'occupe de la formation de managers hôtelier.

-L'école des métiers du bâtiment comprend des sections d'électriciens, de plombiers, de carreleurs et de peintres.

-Une école de coiffure et de soins du corps à également été créée.

-En association avec Noroto, le réseau de garagiste européen, une école enseigne la mécanique, permettant par la même aux futurs mécaniciens de passer leur permis de conduire, ce qui facilite leur embauche comme chauffeur-mécanicien dans l'une des 5000 familles d'expatriés qui habitent Phnom Penh.

-Des agents d’entretien d’espace vert sont formés au sein d'une école qui leur donne accès à une qualification en gardiennage et en entretien des piscines.

-Un établissement donne des cours d'assistante maternelles, un autre, forme des employés de maison polyvalents.

-Une autre encore forme des programmateurs informatiques. Cette dernière intégrera dans les prochaines années des formations d'analyste programmateur, de chef de projet informatique et de codeur.

Pour accéder à l'une de ces formations, les étudiants doivent tous passer par un an de prépa. L'orientation se fait a partir de l'âge de dix sept ans, ce qui permet aux étudiants d'être majeur durant leur stage qui se déroule l'année suivante.

Le cursus professionnel prépa inclus, est en moyenne de trois ans, dix huit mois pour les jardiniers. 

Certains plus doués choisissent d'entrer à l'université ou dans les écoles d'ingénierie après leur obtention du baccalauréat.

C'est le cas de Vouch Meng Leng qui fut mon guide tout au long de la visite du centre, âgée de dix-neuf ans, qui a intégré l’année précédente, la faculté cambodgienne de médecine. Elle est arrivée à PSE à l'âge de neuf ans, après avoir passé son enfance à fouiller les détritus de la décharge pour trouver de quoi survivre. Aujourd'hui, c'est une jeune femme rayonnante, en deuxième année de médecine, qui parle couramment anglais et français. Elle fut mon guide durant la visite du centre. C'est avec un grand sourire et beaucoup de patience qu'elle m'a présenter les différentes partis du centre, en prenant soin de vérifier si je comprenais bien se dont elle me parlait. Meng a passé deux heures à m'expliquer par où elle était passée pour en arriver où elle est aujourd'hui. Elle m’a aussi fait comprendre la gratitude qu'elle a à l'égard de Papy et Mamy, c'est ainsi qu'elle appelle les époux de Pallières. Se fut une rencontre magique!

Meng n'est pas un cas unique, PSE finance les études supérieures d'environ 110 jeunes, dans des domaines divers, allant de la médecine au commerce en passant par les sciences économiques, les lettres, les médias, l'agronomie et le droit. Les universités sont choisies par PSE en fonction de leurs niveaux et de leurs taux de réussite, les facultés d'état sont par conséquent privilégiées. Le financement d'une licence en quatre ans par PSE est soumis à la condition que les élèves obtiennent une bourse d'étude de la part de l'état cambodgien, sauf pour la médecine pour laquelle des résultats excellents et une grande motivation suffisent. PSE prend en charge les frais et les fournitures scolaires bien sûr, mais pas seulement, le financement couvre aussi les frais de transport, le logement en foyer étudiant si le besoin est la nourriture.

« Se n'est pas le tout de leurs permettre d'entrer à l'université s'ils n'ont pas de quoi manger ou qu'ils n'ont pas les moyens de s'y rendre », témoigne Marie-France des Pallières.

Les responsables de l'ONG sont très vigilants sur les embauches proposées à leurs élèves, surtout pour les étudiantes en soins du corps.

Marie-France des Pallière m'avoue: « Nous ne les sortons pas de la prostitution pour qu'elles y retournent ».

'L'équipe entreprise’est chargée de trouver des sociétés fiables susceptibles de prendre les jeunes à leur sortie du système PSE, cette entité s'appuie sur un réseau de 2000 entreprises au Cambodge.

Le centre PSE embauche 450 cambodgiens dont certains parents d'enfants scolarisés. Les pères s'occupent des espaces verts ainsi que de l'entretien général du centre. Certaines des mères sont recrutées pour confectionner les uniformes de leurs bambins. PSE leur signe des contrats de six mois, cela peut paraître court et précaire, mais le but est que toutes les familles vivant sur la décharge profitent de ces emplois. Le souci est de ne pas privilégier tel ou tel famille. Pour les familles qui font le choix d'envoyer leurs enfants au centre, il y a perte de revenus. Les enfants qui sont au centre ne sont plus sur la décharge a collecter les ordures, qui sont ensuite vendues. PSE a donc mis en place en collaboration avec l'aide alimentaire mondiale, un système donnant-donnant : Qu'en l'enfant est présent au centre les parents perçoivent une équivalence du revenu perdu sous forme de riz. Ce qui permet aux enfants d'être éduqués sans que cela nuise au reste de la famille.

PSE a ouvert deux autres centres sur le même modèle, l'un à Siem Reap près des temples d'Angkor, un autre dans le sud à Sihanouk Ville, la principale ville balnéaire du pays. 

Le financement de ces projets se fait en grande partie grâce aux dons de particuliers, ainsi que ceux de certaines collectivités locales. PSE en collaboration

d'autres ONGs.

Si par hasard vous êtes de passage au Cambodge n'hésitez pas à passer par le centre PSE et vous y découvrirez un havre d'humanité et d'espoir dans ce pays encore miné par la corruption, l'illettrisme et la pauvreté.

Pour plus de renseignement rendez vous sur le site de PSE.

www.pse.asso.fr

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