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BARROBJECTIF
17 juin 2010

Catherine Gaudin et Seydou Touré

"Mines" de sel

Vieux_sambar_BD

 

POUR LE 80ÈME ANNIVERSAIRE DE LA MARCHE DU SEL

LA MARCHE DU SEL

C’était il y a 80 ans déjà…

Le 12 mars 1930, le Mahatma Gandhi invite le peuple indien à s’élever sans violence contre la taxe la plus inhumaine que l'ingéniosité de l'homme ait pu imaginer, l’impôt sur le sel, imposé par les britanniques alors au pouvoir à l’époque, lequel impôt allait même atteindre jusqu’aux millions d'affamés de l’époque, les malades, les infirmes et les pauvres sans aucune ressource, le revenu moyen par habitant (y compris celui des radjas millionnaires) n'étant que de quelques centimes par jour…

Gandhi prévient la police de son plan d'action et il se met en marche vers l'océan en compagnie de 79 amis dans le but de recueillir de l'eau de mer, la faire bouillir sur la plage et de consommer le sel qui cristalliserait sur le bord de la chaudière alors que c’est interdit. Il dénonce ainsi l'exploitation de ces millions de travailleurs en l'Inde, de véritables forçats, travaillant dans les mines de sel.

80 ans plus tard, ces sauniers de l’Inde, que sont-ils devenus ? Et qu’en est-il des sauniers d’autres pays du monde, en particulier en Afrique où Gandhi avait débuté sa lutte ? C’est la question que se sont posés ces deux artistes photographes alors ils sont allés les rencontrer.

Depuis l’Inde, de l’état du Gujarat jusqu’au Rajasthan, à l’Afrique, au Sénégal, ou ailleurs, les sauniers récoltent le sel en répétant les mêmes gestes millénaires, comme si le temps avait suspendu son envol sous les effets de ce précieux or blanc. Ils travaillent toujours aussi dur, et sont certainement aussi pauvres qu’ils l’étaient en 1930…

Catherine Gaudin et Seydou Touré

Travailler sur le thème de l’humain, est le leitmotiv de ces deux artistes. Voyageant aux quatre coins du monde, ils préfèrent la recherche de l’authenticité plutôt que celle de la surenchère esthétique. Ils nous transmettent les émotions que génèrent leurs rencontres, les paroles échangées à travers le monde, comme un récit social et documentaire. S’il y a là l’humain, encore et encore, il y a surtout la vie et l’émotion. Cette émotion qu’ils ont ressentie lors de leurs voyages, ils espèrent vous la faire partager aujourd’hui.

Cette fois-ci ils ont parcouru des milliers de kilomètres pour rencontrer les sauniers de l’Inde et de l’Afrique, ces travailleurs de force, des hommes et des femmes de tous âges, et leurs familles, aux visages et aux membres burinés par le soleil et creusés par le sel. Ils les ont observés travailler, et pour ce faire il leur a fallu se rendre parfois jusqu’aux fins fonds du desert… 

Au travers de ”Mines” de sel les deux artistes entendent exprimer à la fois leur passion pour l’Inde, leur respect pour la démarche profondément humaniste de Gandhi, et leur grande admiration pour le travail manuel, et plus encore quand il est l’objet de tels efforts physiques.

Pour présenter leur travail ils ont choisi une teinte située entre la couleur et le noir & blanc, le sépia, allant même jusqu’à créer un sepia différent par photographie. Cela leur permet de souligner l’importance des situations photographiées, et ainsi de concentrer l’attention sur ce qui est essentiel : l’activité de la personne par exemple, son expression, la force de son regard.

Travailleuses_du_sel_BD Les_travailleurs_du_sel_BD

 

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